Échos-pasto Octobre 2024

Échos-pasto 13 oct. 2024

Chers paroissiens et paroissiennes,  l’Action de grâce est un acte de reconnaissance envers Dieu, venant du cœur et exprimé en paroles ou en actions. Nous sommes aimés du Seigneur, il nous fait des faveurs et il nous en fera encore. En retour, il attend de notre part la manifestation de nos remerciements.

Dans une époque comme la nôtre où tout va vite, où la société de consommation nous harcèle et nous fait croire que le bonheur est de pouvoir acheter toutes sortes de choses inutiles, comme il est bon de s’arrêter et de rendre grâce à Dieu pour tout ce que nous avons, pour ce que nous sommes.  L’apôtre Paul nous dit : « Rendez grâce en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » 1 Thessalonicien 5,18.

L’apôtre insiste en toutes choses, donc même dans nos épreuves, nos attentes, nos souvenirs chers, nos échecs, nos réussites, nos souffrances. Le Seigneur nous a promis de prendre soin de nous tous les jours de notre vie et de pourvoir à tous nos besoins.

Une façon simple et belle de remercier Dieu est de reprendre ces paroles que Jésus adresse lui-même à son père : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé » Jn 11,14.

Que le Seigneur renouvelle en nous un esprit de reconnaissance. En toutes circonstances, apprenons à faire monter à Dieu des actions de grâce, et nous verrons Dieu manifester sa gloire dans nos vies.

Père Frédéric BAKALA, CSSP, Curé de l’Unité Pastorale Saint-Bruno et Saint-Basile

Échos-pasto 6 oct. 2024

Depuis février 2023, sous forme de lecture dirigée, une rencontre de partage a lieu au presbytère de l’église de Saint-Basile-le-Grand, après la célébration de la messe de 8h30, chaque deuxième vendredi du mois. Cet échange vise à approfondir nos connaissances sur les dons du Saint-Esprit, comme outils indispensables pour la sanctification des âmes, et s’appuie sur un chef-d’œuvre de la littérature spirituelle composé par le Révérend Père Manise, cssR, un amoureux de l’Esprit Saint. Cette activité se poursuivant cet automne, nous vous proposons d’intégrer ce petit groupe, le vendredi 11 octobre 2024, auquel se joindra le Père Frédéric Bakala, notre curé. Afin de faciliter la transition et de vous permettre d’apprécier le contenu des précédents échanges, vous trouverez ci-après un bref résumé des éléments qui ont été discutés jusqu’à présent. Lors de cette prochaine rencontre, nous reviendrons sur les principaux effets du don de sciences et sur les moyens de l’acquérir.

Dans l’œuvre du salut et de la sanctification des âmes, autrement dit le plan divin, les trois personnes de la Sainte Trinité ont chacune un rôle à jouer : Le Père de tout amour en envoyant son Fils, le Fils par sa vie et par sa mort exemplaire méritant l’envoi du Saint-Esprit et le Saint-Esprit en sanctifiant par ses dons les âmes au nom des trois Personnes. À la clarté divine de l’Esprit-Saint, l’âme ne connait pas seulement Dieu et ses perfections, elle se connait elle-même aussi. Les conditions ad minima pour que l’Esprit-Saint soit attiré dans nos cœurs sont les suivantes : un profond désir de le recevoir, l’éloignement du monde, la prière à Dieu par l’intercession de la Sainte-Vierge, avec la conviction d’être exaucé.

Les dons du Saint-Esprit sont comme des cadeaux d’amour, des ressorts divins au service de la perfection et de la sanctification des âmes en état de grâce : ils rendent notre foi plus vive et plus agissante, l’espérance plus ferme et la charité plus ardente. Ils perfectionnent les vertus et portent l’âme à les pratiquer à un degré héroïque. Ces dons sont respectivement la sagesse, l’intelligence, la science et le conseil qui déversent en notre âme la lumière divine alors que les dons de crainte, de piété et de force lui apportent l’ardeur et l’amour. Les dons sont absolument nécessaires au salut et ils sont liés entre eux comme les anneaux d’une même chaîne en commençant par le don de crainte qui arrache l’âme au péché pour la conduire à la sagesse.

C’est le don de crainte que l’âme en quête de sanctification doit demander en premier à l’Esprit-Saint afin d’être purifiée du péché, le haïr au plus haut point et sortir de cette vallée de larmes pour escalader degré par degré la montagne où règne la divine sagesse. Impossible d’obtenir tout autre don si l’on ne possède au prime abord celui-là, car c’est par lui que le péché est suffisamment haï pour être éradiqué et c’est par lui que l’âme est guérie. Nous avons fait une importante distinction entre la crainte servile et la crainte filiale.

La crainte servile, bien qu’induite par le Saint-Esprit, n’est pas le don de crainte véritablement, car elle conduit l’âme à la rémission des péchés par la peur de subir le châtiment divin et, de ce fait, elle revient à Dieu indirectement après avoir considéré que c’était le plus sûr moyen d’y échapper. La crainte filiale, elle, est inspirée par l’amour et est beaucoup plus parfaite que la crainte servile puisqu’elle a pour objet, non plus le châtiment mérité par le péché, mais l’offense, le déplaisir qu’elle cause à Dieu. C’est le premier don du Saint-Esprit que l’on obtient habituellement qu’après être passé par la crainte servile, un passage obligé pour obtenir le don de crainte. Ce don de crainte qui inspire à l’âme un profond respect pour Dieu et les choses de Dieu permet d’éviter aux personnes pieuses de sombrer dans la routine, autrement dit de sombrer dans une certaine indifférence, voir une insensibilité pour les choses saintes et ainsi de stériliser les grâces tellement désirées. Aimer toujours Dieu davantage, c’est le moyen d’augmenter en nous la crainte et de la perfectionner de telle sorte qu’elle n’ait plus rien de servile, mais qu’elle devienne toute filiale. Ainsi, le don de crainte permet à l’âme d’aimer Dieu toujours davantage et conséquemment lui fait prendre en aversion le péché, la conduisant ainsi à une vraie et solide conversion.

Considéré comme une disposition toute particulière à témoigner à Dieu une affection filiale, le don de piété, lui, permet à l’âme de considérer Dieu comme infiniment bienfaisant et principe de tout bien et de lui rendre ainsi le culte qui lui est dû. Les principaux effets du don de piété sont l’adoucissement de nos rapports avec le prochain, la patience et l’attendrissement sur la misère des autres : avec le don de piété, l’Esprit Saint, comme une goutte d’huile dans un rouage qui grince, agit sur l’âme en la rendant compatissante et en la pénétrant profondément jusqu’à lui permettre de soigner méticuleusement ses rapports avec ses amis, ses connaissances et son environnement.

Connaissant ses faiblesses et désireux d’encourager ses efforts, l’Esprit Saint, par le don de sciences, apporte à l’âme la lumière nécessaire afin de lui éviter les embûches et les pièges qui la détournerait de la voie de la sanctification. En étant pourvue des lumières surnaturelles de la foi et des vérités enseignées par l’Église, cette âme devient réceptive à l’amour de Dieu et se voit ainsi gratifiée d’un jugement sûr et droit concernant ce qu’elle a à croire et à faire : Elle est ainsi protégée notamment du courant moderniste athée qui pousse à la subordination de la foi par la science au lieu du contraire et qui, conséquemment, est à l’origine d’une religion nouvelle visant à rejeter avec mépris la Révélation chrétienne.

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